L'emblème de Potosi, Casa de la moneda

Du temps de sa splendeur, Potosi etait plus grande que Londres ou Paris. Aujourd'hui, ce n'est pas franchement le mot splendeur qui vient a l'esprit quand on arrive au milieu de ses maisons inachevees, dans ce climat rude (plus de 4000 metres d'altitude!)

Breve etape de deux jours dans cette ville miniere, dominee par le Cerro Rico, la "montagne qui mange les hommes". A travers les siecles, plus de huit millions de mineurs auraient trouve la mort dans ses galeries, a la recherche d'un filon d'argent..

Petite visite a la Casa de la moneda : construit par les Espagnols, l'edifice a fabrique des pieces de monnaie pendant plusieurs siecles. Impressionnantes les machines qui servaient a laminer les lingots d'argent.

On etait la pour ca, donc bien sur nous sommes alles visiter une des mines. Equipes de la tete aux pieds, une bonne boule de coca calee derriere la joue nous avons passe la matinee dans une mine encore exploitee. Difficiles ou archaiques sont des euphemismes pour decrire les conditions de travail la dedans. Si le sujet vous interesse un tant soit peu, on vous recommande chaleureusement le documentaire El minero del diablo (the devil's miner, sais pas s'il y a eu une traduction francaise). Tourne a Potosi, le film suit un petit mineur de 14 ans dans son quotidien.

On a pu decouvrir que chaque mine a son Tio, une sorte de diable a qui les travailleurs font des offrandes pour trouver un bon filon ou tout simplement pour finir leur journee de travail vivants. El Tio est friand de coca, de cigarettes, mais il aime aussi le petit alcool a 96 degres que l'on trouve ici. Immersion culturelle oblige, on a goute : fffffiou, ca ramone!!

A Sucre l'on trouve des traces de dinosaures fossilisées...

Encore une belle etape bolivienne que nos quelques jours a Sucre. Deja, vous pouvez reviser vos lecons de geographie, meme si tout le gouvernement est a La Paz, il s'agit de la capitale du pays.

On est alle se culturer un petit peu a la casa de la Libertad, lieu ou fut proclamee l'independance, et ou se trouvent les restes de Juana Azurduy, une guerillera qui a combattu les Espagnols. Fait rarissime pour une femme a l'epoque.

Super visite aussi au musee ethnographique de la ville, avec sa collection de masques venus des quatre coins du pays. Chacun est accompagne de sa legende ou tradition, ca donne vraiment envie de connaitre un carnaval a la bolivienne!

Matin et midi, on n'avait que la rue a traverser pour aller manger sur le marche central, debordant d'activite. Le soir, on s'etait deniche une petite cantine ou, pour le prix d'un cafe en France, on s'est explose le ventre de steacks enoooooooormes et delicieux.

Ce sont surtout ses rues qui donnent son charme a Sucre. Il est bon de paresser sur un des bancs de la place centrale et de voir les flics en faire autant. Les trottoirs sont envahis de petits marchands qui vendent cigarettes a l'unite, verres de gelatine ou beignets ; le soir, les gens s'arretent quelques minutes pour suivre un des nombreux matchs de catch diffuses dans la rue ; comme ailleurs, les marmailles sont dans le dos de leur mere, dans une grosse couverture coloree...

Malgre nos deboires financiers, tout va donc pour le mieux et l'aventure continue dans ce petit pays qui n'a pas fini de nous charmer. Pas vraiment presses de rentrer dans une France qui vire dangereusement a droite...

Une statue plutôt violente dans ce charmant pueblo...

Il nous aura fallu pas mal de temps pour quitter La Higuera, deja parce qu'on etait tres tres bien dans ce petit pueblo, recus comme des princes par Seb, au milieu des cactus... Mais aussi parce que ce n'est pas franchement un carrefour autoroutier, et que les bus boliviens sont ce qu'ils sont. Deux jours et une crevaison en pleine nuit apres notre depart, on a tout de meme reussi a atteindre Sucre! 120 kilometres en 48 heures, ca ne fait pas une super moyenne...

Direction le petit marche dominical de Tarabuco, pour remplir les sacs d'artisanat bolivien. Des gants, des bonnets, des pulls, des ponchos, nous voila pares pour les sommets andins =)  Meme s'il n'y avait que des touristes la bas, l'endroit ne manque pas de charme avec ses etals multicolores et ses vendeurs en costumes traditionnels. Ca a negocie severe toute la matinee, pour economiser 50 centimes deci dela : wooo hoo!

Enfin la Bolivie!!! 12/03/2011 ---> ....

On va essayer de mettre regulièrement notre route sur cet article..

Voici quelques photos de l'ancienne ecole de la Higuera. C'est dans cette toute petite piece de ce tout petit village que le Che s'est fait executer. 

Les guerilleros avaient ete reperes par une paysanne a qui ils piquaient des patates, c'est con tout de meme... Ceux qui ne sont pas morts lors du combat dans les montagnes avoisinantes (etaient 17 contre plus de 1000...) ont ete tues le lendemain de leur capture. Il n'y a pas eu de probleme pour trouver deux militaires volontaires pour proceder a l'execution.

Pas grand chose a voir dans cette ecole, mais evidemment le lieu est fortement charge en emotions... Avant qu'ils ne changent le sol, on y vendait des petits flacons de la terre "melee au sang du Che"... Aujourd'hui nombreux sont les visiteurs qui laissent un mot ou, plus etonnant, une carte (beaucoup de cartes de medecins et de permis de conduire au mur!!!!)

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